Mohamed Abdel Azim   Israel et la bombe atomique, la face cachée de la politique américaine, Paris,  l'Harmattan, collection comprendre le Moyen-Orient, 2006.                                                                                                     

       
       
   

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L'arsenal nucléaire israélien est le premier mur symbolique que les israéliens ont édifié, il y a 50 ans. Les armes nucléaires israéliennes restent opaques et non déclarées officiellement par l'Etat hébreu. 

Cette investigation scientifique et journalistique permet d'apporter des éléments de réponse à la question suivante: comment Israël a développé ses armes nucléaires ?

L'auteur révèle un jeu du chat et de la souris entre Tel-Aviv et Washington à partir de documents historiques inédits.   

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Japon

 

 

 

                                            

           

 

       Dans toute l’histoire régionale du Moyen-Orient et depuis la création de l’État hébreu en 1948, il manque officiellement, un chapitre important. 

Ce chapitre est celui des armes nucléaires israéliennes. Il complète le tableau et donne ainsi une vision plus claire de la manière dont se gère la conflictualité entre Arabes et Israéliens depuis cinquante ans. 

 

Ce chapitre qui manque est pourtant un socle lourd qui affecte directement les rapports et les relations entre les pays dans la région. Il affecte aussi le rôle des puissances internationales dans la gestion de la conflictualité régionale.      

 

 

 

                      

 

La Procure

 

 

Objet secrètement gardé, entouré de flou et d’opacité, la recherche de sa trace s’avère difficile. La littérature scientifique n’abonde pas de recherches à son égard.

 

Parmi la quantité considérable d’ouvrages existants et dans les travaux de recherche consacrés à l’historique des conflits au Moyen-Orient, rares sont ceux qui abordent cette partie cachée de l’histoire. Ce chapitre manquant est volontairement entouré d’une politique d’ambiguïté et est bien caché par les Israéliens eux-mêmes.

 

 

   

Le fameux Samson option de l’État hébreu a, dès les années 70, soulevé des questions sur l’ignorance que les Américains se sont auto-imposée. La bombe israélienne reste ce qu’elle est, opaque, invisible et non reconnaissable.

 

 

La position officielle de l’État hébreu à ce propos est toujours ambiguë. Les décideurs israéliens ne cessent de répéter qu’ils ne seront pas les premiers à introduire les armes nucléaires au Moyen-Orient. Mais Israël, n’a jamais défini vraiment ce qu’il entend par introduire.

 

 

Certains rapports de la CIA, hautement sensibles, n’ont jamais été transmis, ni à la Maison-Blanche, ni à la commission du Sénat.

 

Le livre montre comment les visites, par des experts américains de l’AEC (Atomic Energy Commission) du site nucléaire de Dimona, ne donnent aucun signe de l’existence d’activités nucléaires sur ce site.

Les documents montrent notamment, comment les Israéliens, alors aidés par l’œil fermé de Washington, œuvrent pour aboutir à la concrétisation de leur programme nucléaire et optent pour l’ambiguïté.

 

 

Cet ouvrage suit la naissance du projet et le contexte international dans lequel les choses ont évolué depuis 1950.

 

C’est à partir de 1955, que la volonté des israéliens s’affiche vers un programme nucléaire militaire. Cette détermination se montre dès la première conférence de Genève en août 1955.

 

Les documents montrent qu’à partir de 1957, Washington sait ce qui se passe à Dimona. Ils montrent aussi comment l’AEC (Atomic Energy Commission), le Department of State, ou encore la Maison-Blanche ne donnent aucune suite aux rapports de la CIA relatifs au programme nucléaire israélien.

 

 

 

La décennie critique entre 1959 et 1969, est celle qui illustre l’échec des trois administrations américaines (Eisenhower, Kennedy et Johnson), dans leurs efforts pour arrêter le programme nucléaire israélien. Avec la stratégie Atoms for Peace, d’Eisenhower, Israël met en place son programme nucléaire.

L’administration Eisenhower se montre alors compréhensive envers la démarche israélienne. À Washington, on considère que l’État hébreu se trouve dans une situation précaire face à la création de la République Arabe Unie initiée par Nasser en 1958.

Mais l’administration Kennedy qui mène une politique clairement opposée à la prolifération ne réussit pas à arrêter la construction de Dimona. Puis, l’administration Johnson, qui se montre la plus compréhensive voit l’achèvement des travaux de Dimona et le début de la production de la bombe israélienne.

 

 

Paradoxalement, au lieu d’inhiber la volonté arabe contre toute attaque, l’arme nucléaire israélienne devient au contraire un objet à défier. La dissuasion israélienne, pourtant considérée comme acquise depuis 1967, n’empêche pas Sadate de déclencher la guerre en 1973 et ne fait que pousser les Arabes à la défier.

 

Les supposés dissuadés ne le sont pas. Sadate, qui connaît l’existence des armes nucléaires de Tel-Aviv, ferme les yeux et passe à l’offensive après avoir tenté une série d’attaques limitées en 1971 et en 1972. En optant pour l’usage de la force, il met à mal toutes les conceptions d’une dissuasion nucléaire considérée comme fiable et crédible. L’échec de la dissuasion mène à la paix.

 

Sadate se rend en Israël et prononce un discours à la Knesset. Les accords de Camp David entre Égyptiens et Israéliens sont signés en septembre 1978. Ces arguments justifient la pensée des abolitionnistes selon laquelle : heureusement qu’il y a eu échec de la dissuasion.

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