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L'arsenal
nucléaire israélien est le premier mur symbolique que les israéliens
ont édifié, il y a 50 ans. Les armes nucléaires israéliennes restent
opaques et non déclarées officiellement par l'Etat hébreu.
Cette investigation
scientifique et journalistique permet d'apporter des éléments de
réponse à la question suivante: comment Israël a développé ses armes
nucléaires ?
L'auteur révèle
un jeu du chat et de la souris entre Tel-Aviv et Washington à partir de
documents historiques inédits.
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Dans toute l’histoire régionale du Moyen-Orient
et depuis la création de l’État hébreu en 1948, il manque
officiellement, un chapitre important.

Ce chapitre est celui des armes nucléaires israéliennes.
Il complète le tableau et donne ainsi une vision plus claire de la manière
dont se gère la conflictualité entre Arabes et Israéliens depuis
cinquante ans.

Ce chapitre qui manque est pourtant un socle lourd
qui affecte directement les rapports et les relations entre les pays dans
la région. Il affecte aussi le rôle des puissances internationales dans
la gestion de la conflictualité régionale.

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Objet secrètement gardé,
entouré de flou et d’opacité, la recherche de sa trace s’avère
difficile. La littérature scientifique n’abonde pas de recherches à
son égard.

Parmi la quantité considérable
d’ouvrages existants et dans les travaux de recherche consacrés à
l’historique des conflits au Moyen-Orient, rares sont ceux qui abordent
cette partie cachée de l’histoire. Ce chapitre manquant est
volontairement entouré d’une politique d’ambiguïté et est bien caché
par les Israéliens eux-mêmes.
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Le
fameux Samson option de l’État hébreu a, dès les années 70,
soulevé des questions sur l’ignorance que les Américains se sont
auto-imposée. La bombe israélienne reste ce qu’elle est, opaque,
invisible et non reconnaissable.

La
position officielle de l’État hébreu à ce propos est toujours ambiguë.
Les décideurs israéliens ne cessent de répéter qu’ils ne seront pas
les premiers à introduire les armes nucléaires au Moyen-Orient.
Mais Israël, n’a jamais défini vraiment ce qu’il entend par introduire.
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Certains rapports de la CIA,
hautement sensibles, n’ont jamais été transmis, ni à la
Maison-Blanche, ni à la commission du Sénat.

Le livre montre comment les
visites, par des experts américains de l’AEC (Atomic Energy
Commission) du site nucléaire de Dimona, ne donnent aucun signe de
l’existence d’activités nucléaires sur ce site.

Les documents montrent
notamment, comment les Israéliens, alors aidés par l’œil fermé de
Washington, œuvrent pour aboutir à la concrétisation de leur programme
nucléaire et optent pour l’ambiguïté.
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Cet
ouvrage suit la naissance du projet et le contexte international dans
lequel les choses ont évolué depuis 1950.

C’est
à partir de 1955, que la volonté des israéliens s’affiche vers un
programme nucléaire militaire. Cette détermination se montre dès la
première conférence de Genève en août 1955.
Les
documents montrent qu’à partir de 1957, Washington sait ce qui se passe
à Dimona. Ils montrent aussi comment l’AEC (Atomic Energy Commission),
le Department of State, ou encore la Maison-Blanche ne donnent
aucune suite aux rapports de la CIA relatifs au programme nucléaire israélien.

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La décennie critique entre
1959 et 1969, est celle qui illustre l’échec des trois administrations
américaines (Eisenhower, Kennedy et Johnson), dans leurs efforts pour arrêter
le programme nucléaire israélien. Avec la stratégie Atoms for Peace,
d’Eisenhower, Israël met en place son programme nucléaire.
L’administration Eisenhower se montre alors compréhensive
envers la démarche israélienne. À Washington, on considère que l’État
hébreu se trouve dans une situation précaire face à la création de la
République Arabe Unie initiée par Nasser en 1958.  Mais l’administration Kennedy qui mène une
politique clairement opposée à la prolifération ne réussit pas à arrêter
la construction de Dimona. Puis, l’administration Johnson, qui se montre
la plus compréhensive voit l’achèvement des travaux de Dimona et le début
de la production de la bombe israélienne. |
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Paradoxalement,
au lieu d’inhiber la volonté arabe contre toute attaque, l’arme nucléaire
israélienne devient au contraire un objet à défier. La dissuasion israélienne,
pourtant considérée comme acquise depuis 1967, n’empêche pas Sadate
de déclencher la guerre en 1973 et ne fait que pousser les Arabes à la défier.

Les
supposés dissuadés ne le sont pas. Sadate, qui connaît l’existence
des armes nucléaires de Tel-Aviv, ferme les yeux et passe à
l’offensive après avoir tenté une série d’attaques limitées en
1971 et en 1972. En optant pour l’usage de la force, il met à mal
toutes les conceptions d’une dissuasion nucléaire considérée comme
fiable et crédible. L’échec de la dissuasion mène à la paix.

Sadate
se rend en Israël et prononce un discours à la Knesset. Les accords de
Camp David entre Égyptiens et Israéliens sont signés en septembre 1978.
Ces arguments justifient la pensée des abolitionnistes selon laquelle :
heureusement qu’il y a eu échec de la dissuasion.
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