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Pourquoi l’Europe est-elle absente du Moyen-Orient ? PDF Print E-mail
Written by Mohamed Abdel Azim   
Monday, 08 January 2007
Depuis plusieurs années, l’Europe n’arrive pas à se positionner par rapport à la ligne américaine et trouver sa marque dans les grandes questions internationales. Le rôle de l’Europe se limite jusqu’à présent à une aide économique sans vraiment peser dans la balance des décisions concernant le Moyen-Orient depuis la crise de Suez en 1956.

ImageÀ la fin de l’année 2002, lorsque George W. Bush brandit la menace de Saddam Hussein, il évoque le danger que le monde en général et les Etats-Unis en particulier encourent devant la menace théorique des armes nucléaires irakiennes. Au même moment, la Corée du Nord se déclare en phase finale de la production de sa première bombe atomique. Les efforts de l’Europe sont alors voués à l’échec pour éviter le déclenchement de la guerre en 2003.
 
Depuis cette date, l’invasion de l’Irak a lieu et la chute du régime de Saddam Hussein est intervenue. L’Europe a alors assisté impuissante devant le procès de figuration contre le dictateur de Bagdad qui se termine par son exécution. La guerre en Irak fait un écran durant trois ans et permet au régime de Kim Jung-Il de passer à l’essai nucléaire en octobre 2006, et à l’Iran d’accélérer son programme d’enrichissement de l’uranium. L’essai nord coréen dévoile la fragilité de la politique américaine contre la prolifération et met en évidence une fissure idéologique entre Washington d’un côté et la Chine et la Russie de l’autre. L’Europe quant à elle, peine à formuler une résolution de sanctions contre Téhéran et on arrive, en fin de course et après des difficiles négociations, à une résolution à la carte pour satisfaire Moscou et Pékin.

L’avancée américaine d’abord en Afghanistan, puis en Irak et la mise en ligne de mire de l’Iran aboutit à une situation marquée par une méfiance chinoise et russe. On assiste alors à l’absence d’une cohérence américaine dans la gestion des dossiers majeurs. La résolution des crises passe par les actions de conflits armés. George W. Bush est l’homme de deux guerres. Après la guerre en Afghanistan et celle en Irak, son administration reste prête à entamer une autre contre l’Iran.

Le manque de cohérence américaine aboutit à l’adoption de résolutions avec des sanctions à la carte contre Pyongyang et contre Téhéran. Après l’Irak et le déclenchement de la guerre sur des bases fictives et des armes de destruction massive inexistantes, Washington a du mal a convaincre Moscou et Pékin du bien fondé d’une résolution imposant des sanctions économiques fortes pour faire plier l’Iran. Depuis l’essai nord-coréen les Européens n’arrivent pas à persuader Téhéran à abandonner son programme nucléaire. L’effort européen pour stopper le programme d’enrichissement de l’uranium de l’Iran est alors neutralisé et Téhéran risque de se retirer du TNP (traité de non-prolifération nucléaire). Il y a toutes les raisons d’une forte crainte d’explosion totale et sans précédente de la situation au Moyen-Orient. Ce scénario cauchemar plongera toute la région dans un chaos permanent et généralisé.

Contrairement à l’Europe, l’Amérique manque de cohérence dans son action au Moyen-Orient. Washington présente des lacunes dans sa compréhension de la particularité régionale. Les Etats-Unis voient les choses en noir et blanc alors qu’il y a des nuances et même de toutes les couleurs. Avec une vision schématique, les Etats-Unis oscillent entre fermeté et hésitation. Ils opèrent sur une échelle à trois niveaux. Sur les deux extrémités de cette échelle, on trouve l’usage de la force d’un côté et la difficulté de l’action de l’autre. Dans le nouvel environnement moyen-oriental, Washington navigue entre trois scénarios graduels. D’abord le scénario sans appel de va-t-en guerre (Afghanistan et Irak), puis le scénario diplomatique assorti de sanctions à la carte (le cas nord coréen) et enfin le scénario de l’incapacité d’action pour arrêter un programme nucléaire d’un pays techniquement capable et politiquement déterminé (le dilemme iranien).

Face à ce dilemme, Washington navigue à l’estime. La politique américaine peut être comparée à un navire, avec Washington comme capitaine qui navigue dans une zone dangereuse mais n’utilise plus les procédés de guidage perfectionnés. Ces procédés, qui aident à éviter les obstacles, ne lui servent plus car il a adopté un ligne droite. Bref, dans la linéarité de Washington, l'électronique ne peut plus remplir ses fonctions. La partie vitale, celle qui contient le système de communication, mue par l'électronique (comme celui de la CIA), est volontairement mise en veille par le capitaine George Bush.

Après Rumsfeld et Bolton, le remplacement de John Negroponte, à la tête des renseignements américains, par John McConnell en est l’exemple. Dans le domaine de la relation internationale, la linéarité washingtonienne aboutit à des scénarios incalculables car elle ne tient pas compte des effets du jeu d’interaction dans lequel rien ne peut être calculé à l’avance.. Cette linéarité voit du nucléaire là où il n’y en a pas et mène la guerre en Irak. Cette même linéarité traîne le pas envers le nucléaire là où il est supposé être et prône le diplomatie envers Pyongyang. Enfin cette linéarité, en raison du cas irakien et nord coréen, perd de la vitesse diplomatique et de la crédibilité d’action face au programme nucléaire iranien. Le président français Jacques Chirac va même jusqu’à qualifier, le 5 janvier, l’invasion américaine en Irak d’“aventure”. L’Europe a encore un rôle à jouer avant que cette vieille Europe ne soit définitivement assimilée aux actions d’une administration qui ne voit pas et qui présente des symptômes de surdité en terme de politique étrangère.

Mohamed Abdel Azim*
Lyon (France)

__________________________________________________________________________
*Mohamed Abdel Azim est docteur en Science politique. Journaliste à EuroNews, il est l’auteur du livre : Israël et la bombe atomique, la ace cachée de la politique américaine, Paris l’Harmattan, 2006.


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