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Mise
en scène, réalité sociale et politique
Le
paquebot nation
Récit et vécu des personnages
Trois
grandes parties forment l'oeuvre de Cameron. La première est la préparation du
départ. La deuxième est la vie à bord. La dernière est le naufrage. Ces
trois parties sont accompagnées de deux autres: la partie de Rose avant le départ
et après le naufrage, puis celle du bateau de chercheurs de trésor qui essaye
de trouver le diamant dans les épaves du navire sous l'eau. C'est la boite à
image qui sert de liant pour le départ de l'histoire de Cameron.
Chez
Marker, le film est constitué de trois parties. La première est Laura qui
parle de son passé. Le deuxième est Laura avec la boite à image: le réseau
OWL. Le troisième chapitre est celui de l'hisoire d'Okinawa. Cette dernière
partie comporte des documents d'archives et des interviews.
Chez
Pasale Ferrand, une partie est consacrée à chaque chaque personnage. Chaque
partie est en lien avec les deux autres. Le liant entre les trois personnages
est la plage. En une journée d'été,
on assiste à trois racines de malaise pour les trois personnages qui se côtoient
sur une plage de la Bretagne.
Chez
Cameron, le liant principal de son oeuvre est celui du récit de Rose. Elle a
une toute autre version du nauffrage du Titanic dit-elle, lorsqu'on lui explique
la version scientifique des chercheurs de trésor. Rose raconte son vécu à l'équipe
de chercheurs de trésor, sur un bateau transformé en laboratoire de recherche
avec les moyens nécessaires. Ce même
principe de liant principal est aussi chez Chris Marker. C'est le récit de
Laura qui fait le fil rouge de son oeuvre. Laura raconte son vécu ; sans Laura
ou sans son récit, le film aurait eu un tout autre aspect. L'oeuvre ne serait
plus un film, mais un réel documentaire.
Chez
Pascale Ferran, c'est la caméra qui prend le rôle de conteur. C'est une caméra
subjective qui fait le récit des vécus des trois personnages. Ferran réalise
le récit à travers une caméra observatrice des trois tranches de vies sur une
plage.
Le Titanic
: un film de J.
Cameron 1997
James Cameron
est un metteur en scène nommé
"Roi du Plateau", James Cameron est né à Ontario au Canada en 1954.
Etudiant en physique, puis en littérature anglaise, il renonce à poursuivre
ses études par passion de la réalisation cinématographique. C'est le film de
Kubrick : "2001 : a space odyssey" qui le fascine du point de vue
mise en scène. Il commence par un petit travail
à Roger Corman studios où il est remarqué pour son enthousiasme et son
talent. Il devient par la suite directeur d'effets spéciaux. C'est en 1981 que
Cameron réalise son premier film, Pirahna. Sa première expérience tourne mal
et le producteur s'oppose à lui au sujet du montage de son film. Cameron vit un
cauchemar et rêve d'une machine qui vient du futur pour le tuer. Cela donnera
plus tard le film"Terminator". Cameron
réalise successivement "Rambo-2"
puis "Terminator", film qui marquera le tournant de sa carrière, avec
un budget de 6,5 Million de Dollars. Cameron
réalise avec ce film un succès qui le conduit à la réalisation
d'"Alien-2 "; ce dernier film est nommé pour sept Oscars; il en
obtient quatre. Les portes d'Hollywood s'ouvrent à Cameron. Il réalise ensuite
"Terminator 2 " en 1990, avec 100 Million de dollars comme budget, et
obtient quatre Oscars.
Cameron,
pour le "Titanic" en 1995, tourne 12 minutes d'images sous-marines des
épaves du paquebot, puis lance un pari pour la réali sation d'un film sur le
Titanic. Les deux sociétés Fox et Paramount
accordent un budget de 125 Millions de dollars pour la réalisation du
film, budget qui bat tous les
records et qui sera largement dépassé. Lors de sa sortie en salle, le 19 décembre
1997, le "Titanic" réalise 25 millions de Dollars de recettes d'entrée
en un week-end. Il est le film qui dépasse un Milliard de Dollars de recettes
d'entrée, et bat tous les records. Il obtient onze Oscars en mars 1998.
Le film de
Onze oscars
Cameron
réalise un oeuvre cinématographique de très haut niveau.
Il retrace, à travers une belle histoire d'amour, la tragédie d'un
navire. Une réalisation majestueuse, qui combine talent de mise en scène avec
celui des acteurs, mais aussi la décoration,
sans oublier le montage, et la prise de vues de haut niveau. Il n'est pas étonnant
qu'il ait obtenu onze Oscars. La séquence du navire qui coule dans l'eau est un
chef d'oeuvre cinématographique. Certaines séquences donnent le vertige. On ne
peut s'empêcher de penser à ceux qui ont vécu, durant des heures, le face à
face avec la mort. Des heures durant lesquelles la vie et la mort se balancent
de façon hazardeuse.
Tout au
long du film, l'on ne peut échapper
à ce jeu magnéfique de la réalisation en va-et-vient entre le présent et le
passé. Une mise en scène majestueuse opposant la vie à la mort, contrastant
aisance et souffrance. Des portraits psychologiques des personnages défiant la
mort. C'est une belle histoire d'amour de quelques heures, racontée 84 ans après
avec précision, comme si c'était hier.
Le
phénomène social et l'effet
Titanic
Le site touristique
Le flanc
du Titanic a dû être définitivement abandonné aux fonds du grand bleu. En
effet, après plusieurs tentatives pour le renflouer, on s'est aperçu que l'érosion
a rendu le navire à un état de mille-feuilles.Les fans pourront malgré tout
bientôt faire des croisières d'Halifax, tout près des Terre Neuve, - lieu du
auffrage du Titanic -, pour y visiter le site ainsi que le cimetière des
victimes du nauffrage. En effet, plusieurs compagnies spécialisés dans les
voyages d'aventures comme Deep Ocean Expeditions, après décision de la justice
américaine, projettent d'organiser des croisières à bord d'un navire jumeau
du Titanic. Deep Ocean Expeditions envisage de réaliser des répliques grandeur
nature du paquebot. Par ailleurs,
la société White Star ( la compagnie qui a construit l'original) a reçu des
commandes de billets pour la croisière inaugurale qui partira de Southampton le
6 avril 2002 à l'occasion du 100e anniversaire. Le 15 avril, ils organiseront
un grand bal sur le lieu du nauffrage. Les pris des billets varient entre 20 000
et 200 000 FF.
Depuis
sa découverte en 1985, les épaves, qui gisent dans l'Atlantique à 4.000 m de
fond, à près de 400 km des côtes canadiennes, font l'objet d'une polémique
entre ceux qui voudraient en faire un site protégé pour en dresser un
inventaire complet, et d'autres qui les considèrent comme un cimetière
sous-marin accessible à tous. Une décision de la justice fédérale américaine
rendue en 1994 et confirmée en 1996 a accordé à RMS Titanic l'exclusivité
des droits d'accès au site de la catastrophe.
Sur requête de la société américaine RMS Titanic Inc., un tribunal de
Norfolk (Virginie) interdit en 1998 à une agence spécialisée dans les expéditions
et d'aventure, Deep Ocean Expeditions, d'organiser des visite sous-marines des
épaves du Titanic. Dans son arrêt, le juge a estimé que RMS Titanic, qui a découvert
l'épave, et qui a déjà remonté de nombreux objets à la surface, disposait
de l'exclusivité des droits de visiter et de prendre des images du bateau. En mars
1999, la Cour d'Appel Fédérale, de Richmond, a annulé le jugement du tribunal
de Norfolk (Virginie) de 1998, autorisant ainsi aux touristes de s'approcher de
l'épave du Titanic, pour prendre des photographies.
Objet de bataille entre les télévisions
L'un des
plus spectaculaires films catastrophes de l'histoire du cinéma, malgré
l'inconvénient de ne pas entretenir le facteur du suspense, bat tous les
records dans les salles et en vidéo. Le film, en un an, a rapporté plus de
trois milliards de Dollars dans le monde entier. On connait d'emblée le dénouement
de l'histoire, mais c'est le film lui-même qui ne connait pas une fin. Les chaînes
de télévisions en France mènent une bataille acharnée et s'entre déchirent
afin d'obtenir les droits du film pour un passage en
janvier
2001. La chaîne qui emportera les droits fera certainement un coup titanesque
pour la vente d'espace publicitaire lors de la soirée de diffusion. Le film,
qui a bénéficié d'un coup de semonce publicitaire pour sa commercialisation
et pour sa projection, est devenu l'objet d'une mode que certains ont appelé,
" l'effet Titanic".
Le Titanic souvenirs
Timbres,
vaisselle, figurines et maquettes, le Titanic se vend à toute les sauces et les
fans trouvent facilement leur bonheur. On trouve le Titanic gonflable vendu avec
un iceberg et des bijoux.On peut
trouver aussi des morceaux de charbon des chaudières du paquebot. Ce charbon
est authentifié par un certificat prouvant qu'il vient réelement de l'épave
du Titanic. Il y a même une exposition mobile permettant de revivre les
frissons des passagers du Titanic. Des objets personnels des passagers et même
des morceaux de la structure du paquebot remontés par la sté RMC Titanic Inc,
sont exposés et livrés à la curiosité des visiteurs.
Le Paquebot de rêves
En 1907,
J. Bruce ISMAY ( Président de White Star Line ) en association avec le Lord
PIRRIE, lance le chantier de construction de trois paquebots, dont le Titanic.
Le Titanic sera construit par la société de constructions navales Harland
& Wolf à Belfast. 1400 hommes participeront à sa construction. Celle-ci
commence en juin 1908, et se termine trois ans après.
Le 31
mai 1911, le Titanic est prêt à la navigation. Le 2 avril 1912, le Titanic quitte le chantier naval du port de Belfast
( Irlande du Nord ) et sera le lendemain le 3 avril à Southampton (
Angleterre ). Une semaine après, le 10 avril, le Titanic commence son voyage
inaugural en direction de New York. Quatre jours plus tard, peu avant minuit, le
14 avril, 1912, le paquebot heurte un iceberg. Son naufrage a lieu en moins de
trois heures. Vers 2h30, le 15 avril 1912 le Titanic sombre dans les eaux de
l'Atlantique du Nord. C'est 73 ans après, en 1985 que vont être localisées pour
la première fois, les épaves du Titanic.
Le
Titanic a coûté 7,5 Millions de Dollars. Aujourd'hui, plus de 400 Millions de
Dollars seraient nécessaires pour construire un paquebot de sa taille.
Le film de James Cameron, pour sa
réalisation a coûté 200 Millions de Dollars en 1997.
Le
Titanic a à son bord 3547 personnes, équipage compris -dont 2220 passagers-.
Le nombre total de canots de sauvetage emportés à bord du Titanic est de 20
-seulement la moitié du nombre prévu
pour la totalité des passagers-. Chacun des canots peut transporter 60
personnes.
Qualifié
de paquebot de rêves ou «d'insubmersible»,
le Titanic à l'époque est le symbole de la suprémacie dans son genre;
il est le premier par exemple, à avoir une piscine à bord. Depuis son
naufrage, il est le symbole du drame et du pire désastre de l'histoire
maritime. Le voyage inaugural du Titanic "
Voyage de découvertes " tourne au cauchemar pour les 2220 passagers. Ce
voyage sera le dernier pour le paquebot de rêves, ainsi que pour les 1513
passagers qui périssent dans l'eau glaciale de l'Atlantique. En moins de trois
heures, le Titanic est totalement avalé par l'Ocean. Ironie de sort, le navire
California aurait pu porter secours au Titanic, mais son équipage Radio ne reçoit
pas les messages de détresse car personne n'assure le service cette nuit là.
Lors de la panique à bord, certains canots de sauvetage sont rendus
inutilisables ou ne sont pas détachés à temps.
Le
navire est symbole d'un temple des trésors et de richesse de l'aristocratie du
début du siècle. Longtemps envié, ce navire porte en lui le mystère de son
existence. Il porte aussi en lui, le symbole d'un navire de la mort, celui qui
n'est jamais arrivé. Son naufrage un 14 avril fait l'objet d'une commémoration
médiatique annuelle depuis. On se rappelle
de son naufrage, en espérant que cela ne se répètera pas, comme
pour dire " plus jamais cela ". Le monde entier se souvient du
Titanic. Il est l'objet de recherche de diverses natures, et suscite toujours
aujourd'hui beaucoup de questions.
Le
Titanic de James Cameron est une tragédie à travers
laquelle on vit une belle histoire d'amour :
celle de
Rose et Jacques.
Rose a vécu
le naufrage, elle nous le raconte. Pour Rose, le Titanic c'est d'abord Jacques,
avec qui elle a partagé des moments très forts durant les longues heures du
naufrage. Elle se rappelle de lui comme si c'était hier.
84 ans après, Rose vient séjourner à bord d'un bateau pour rejoindre
une équipe qui recherche le "Coeur de l'Océan" : diamant, symbole de
l'aristocratie, que l'on cherche depuis le
naufrage du Titanic. Rose arrive avec ses photos. Une nuit, Rose
reproduit le geste de sa jeunesse. Elle sort sur le pont avec le fameux diamant
dans sa main. Elle le regarde une dernière fois,
décide de s'en séparer et le jette dans l'eau.
Ordination et politique
Le triangle d'erreurs de stratégie
Le président
J. Bruce
ISMAY, est le Directeur général de White Star Lines. Il joue un rôle déterminant
dans le drame du Titanic. Il impose le maximum de vitesse dans une ligne droite
vers New York. Il quittera le Titanic dans un canot de sauvetage. On lui
reprochera son attitude, et beaucoup éprouveront un sentiment de regret à l'idée
qu'il ne soit pas disparu lors du naufrage. Ismay est décédé en 1937 à l'age
de 74 ans.
Le
propriétaire, l'homme le plus puissant le décideur ultime, aveuglé par
l'avancée technique et la taille du navire, ne peut pas imaginer une possible défaillance.
Il demande donc de pousser la performance du paquebot à l'extrême. Le maître
ordonne et attend l'exécution de la part du commandant du navire.Il refuse la
concertation. Son exigence mènera l'ensemble du navire à la catastrophe. Seul
maître à bord d'un bijou de technique de pointe, il prend des décisions sans en mesurer les conséquences.
L'homme du pouvoir, propriétaire du paquebot, est le seul et ultime décisionnaire;
ses erreurs de décision mèneront le navire sous l'eau. Le chef suprême qui détient
le pouvoir absolu; exige de battre tous les records de vitesse.
Le Commandant des forces
Influencé
par la position prise par Ismay, patron du Titanic, Edward J. Smith le Capitaine
a ignoré l'avertissement de l'iceberg. Il exécute les ordres de son patron et
pousse à la vitesse maximale. Beaucoup pensent que le Capitaine Smith aurait
pris les précautions nécessaires pour éviter l'iceberg si Ismay
n'avait pas été à bord. Il refuse de quitter le Titanic et disparaît
avec.
Le rôle
de commandant est biaisé par les ordres et les chantages du propriétaire tout
puissant, il ne peut
choisir, il doit exécuter. "
Je veux que la Presse en parle " demande le maître. " On parlera de vous et vous aurez
les gros titres, Monsieur "
repond le commandant. Enfin
le commandant, ne prend pas les mesures nécessaires quand son équipage lui fait part de
l'existence d'un iceberg sur la trajectoire du navire. Il
pousse donc les performances du paquebot à l'extrême, on va trop vite.
Le stratège
Thomas
Andrews, est le Directeur Général de Harland & Wolff. Concepteur naval,
dessinateur et architecte du Titanic, il est l'homme qui connait le mieux le
paquebot. Il fait le voyage pour observer la performance du Titanic. Andrews
analyse les dommages causés par le choc et calcule avec exactitude le temps qui
reste avant le naufrage.
Le
constructeur, pour un si grand navire, n'a pas veillé à l'existence d'un
nombre suffisant de canots de sauvetage pour la totalité des voyageurs. De même,
il n'a pas équipé le navire d'outils nécessaires pour la détection des
icebergs, -par exemple, des longues vues fixées-. On détecte les icebergs à
l'oeil nu. Il sera trop tard quant il faudra manoeuvrer en peu de temps pour dévier
un si gros navire.
La
hiérarchisation
Le
Navire-Nation
Le
paquebot du rêve, peut être le symbole d'un territoire, d'une nation, le
supposé lien commun. Un territoire clivé, avec un peuple, ( les voyageurs).
Les passagers symbolisent une société clivée, avec ses differentes classes.
Parmi elles, la classe des aristocrates, symbole du pouvoir et de l'autorité et
une Oligarchie puissante avec laquelle ils font corps.
Le capitaine peut être comparé à un commandant des forces armées
d'une nation ou d'un Etat. De même, le concepteur, constructeur symbolise le
planificateur et le stratège. En résumé, le paquebot symbole d'un Etat
avec: le chef, le décideur ultime, le financeur,
(symbole du pouvoir, de puissance et de domination), le capitaine,
commandant, garant de sécurité ( symbole d'un commandement des armées ou de
l'exécutif), l'aristocratie, (classe de décideurs), et la troisième classe ( symbole du peuple).
Les
classes
sociales
La
classe de l'industrie lourde, les Ouvriers, secteur machinerie. Ils sont les
principaux éléments de la machine économique. Ils obéissent aux ordres, ils
exécutent pour le bon fonctionnement de l'appareil Navire ( ou Etat ). Une
classe sociale de travailleurs sur laquelle la société se repose pour la bonne
marche de l'économie. Cette classe ne peut que subir les orientations des décisionnaires.
La lourdeur de la gestion de cette machine, et
la vitesse à laquelle les choses avancent, ne permettent pas de donner
des résultats rapides par rapport aux décisions prises ( déviation ou l'arrêt
avant l'iceberg ) La gestion exige
du prévisionel.
Les
classes sociales Populaires, les gouvernées, formant la majorité de la
population, et la classe de la bourgeoisie sont deux planètes différentes.
Elles ne communiquent pas; le passage d'une classe à
l'autre pose le problème des codes, des rites, des valeurs, et des
coutumes.
Le chef,
le décideur et le donneur d'ordres
ne se soucie pas du fonctionnement, il se fixe des objectifs qu'il
faut atteindre quels que soient les moyens. ( aller plus vite que les autres )
Les rituels de la high society, sont inculqués dès l'enfance; pour intégrer
cette classe il faut assimiler le rituel. «La fosse aux serpents" selon un
des membres, n'accepte pas facilement les nouveaux. On n'échappera pas
facilement à leurs remarques:(«vous passerez
presque pour un gentleman. De
quelle branche êtes-vous ?
Le
navire espace civique
Supposé
commun, l'espace de vie alloué à chaque individu dans une société, sur un
navire, n'est pas de la même
nature. ( une cabine de quelques mètres carrés pour plusieurs personnes,
contraste avec le luxe des suites réservées aux classes supérieures ). Cet
espace est clivé entre les classes. Au sein même d'une classe cet espace est
aussi clivé.
Par
exemple, les membres du Club, au sein même de la classe de la grande
bourgeoise, font différents corps. Les
membres n'ont pas les mêmes statuts. Selon que l'on soit aristocrate ou
nouvellement riche, le statut diffère. Il y a aussi le jeu de sauver la face :
le marchandage de la part de la mère pour sauver la face de la famille et échapper
à la faillite économique.
Situation de guerres et les classes d'une Nation
Le bateau coule
Le
navire coule, la classe favorisée gardera ses privilèges
jusqu'à la dernière minute. Elle aura les gilets de sauvetage, et aura
le privilège d'être évacuée à temps. On comptera seulement 700 survivants
parmi les 2220 passagers. Parmi les personnes ayant sauté, seulement 7 seront
sauvées après le naufrage du Titanic. Les situation de guerre sont généralement
évitées par les classes favorisées. Elles quittent à temps avant les
hostilités, et sont évacuées à temps par differentes voies: diplomatiques,
militaires ou par la puissance de l'argent. Elles utilisent leur pouvoir économique
pour échapper à la mort.
Face à
la mort, c'est la meilleure moitié qui sera donc sauvée, c'est ainsi qu'on
voit les choses du côté aristocrate. «Allons-nous être évacués selon la classe ?» se demandra une personne avant
de monter dans un canot de sauvetage).
Femmes
et enfants sont évacuées, mais les femmes et les enfants de la troisième
classe doivent attendre sagement, pour mourir. Pas d'égalité, les classes
defavorisées n'ont pas de privilège, lors des situations de crise ou face à
la mort. Les classes defavorisées sont les plus exposées aux dangers, aux
attaques et aux atrocités des crises.
Lors de
ces situations ce sont elles qui se trouvent sur les routes de l'exode. C'est
parmi ces classes que l'on trouve le plus grans nombre de victimes durant les
guerres. C'est ce qui s'est passé le 14
avril 1912, les classes défavorisées, ( les passagers de la troisième classe
), ont été les victimes.
Vie et mort,
société et individu
Dans
une situation de panique, face à la mort, on ne se comporte pas de la même
manière. Il y a ceux qui se battent contre la mort et donc pour la
vie. Il y a aussi ceux qui attendent la mort pour
l'affronter, sans la fuire. Il y a ceux qui aident les autres et il y a
ceux qui ne le font pas. Jacques et Rose, en situation de danger, essayeront de
sauver un enfant. Le fiancé de Rose choisit dans un premier temps de ne pas
sauver un enfant; mais quelques minutes
plus tard, il change d'avis uniquement dans le but de pouvoir monter avec lui
dans un canot de sauvetage.
Les
voyageurs de la troisième classe doivent attendre
derrière des portes fermées, alors que le navire coule. C'est parmi eux qu'il
y aura des tués, lorsqu'ils combattront pour se sauver. Du côté des classes
supérieures, on préfère se garder de l'espace et ne pas être serré dans les
canots, plutôt que de sauver des vies humaines en danger de mort.
Religion
et musique, un contraste entre deux forces qui
défient et qui résistent face à la mort. D'autres scènes de vie sont
là pour défier la mort. Face au déluge,
on fait appel à l'invisible, une personne qui prêche Dieu. Face à une mort
certaine, une maman préfère mettre ses deux enfants au lit, leurs chanter une
chanson, alors que l'eau est sous ses pieds. Un couple qui se tient les mains
tranquillement au lit. Des musiciens qui jouent sans s'arrêter. Un commandant
qui tient la barre du navire. On ne
fuit pas la mort, on l'attend.
Un
navire qui coule quelques jours après sa mise en service. Rose quant à elle,
perd sa plus belle histoire de quelques heures d'amour. Le monde entier se
souvient du Titanic depuis. Rose n'a pas cessé de se souvenir de Jacques.
C'est un contraste entre jeunesse, beauté, mémoire et tragédie. Entre
les épaves du Titanic et l'état de la vie de celui-ci quelques décennies
auparavant. Entre Rose à 101 ans
et Rose de 17 ans. C'est la caméra
qui nous laisse au présent pour partir avec les souvenirs de Rose, puis on se
trouve sous l'eau, sur les épaves .......du Titanic.
Avec
deux personnages, deux jeunes qui étonnent, défiant les normes de leur époque,
on se demande qu'avons nous perdu avec le Titanic?
Avec Cameron, ce n'est pas seulement le naufrage d'un navire, mais c'est
la disparition de centaines de vies, parmi elles celle de Jacques l'artiste,
dont personne ne se souvient, ..... sauf Rose.
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